Fanny\'s place

Sur ta peau si douce, ma belle, ma mie,
Je laisse courir mes doigts,
Mes mains te caressent, te faisant languir,
Laissant glisser mes griffes sur ton corps si lisse, tu soupires,
Attendant un amour qui ne viendra pas.

Viens ma belle, ma douce, ma mie,
Viens ô mon ange, aux ailes si lisses,
A la peau si fraîche, au corps si parfait,
Aux yeux si brillants, au cœur si pur et étoilé.

Ne cherche pas plus loin car me voilà bien,
Je suis si près de toi, ma belle, tu ne me vois pas.
Je peux sentir tes cheveux sur mon visage,
La douce caresse de tes mains sur mon corsage.

Je te suis où que tu ailles. Affolée, les yeux hagards,

tu cherches... approche... approche... ainsi tu m'a trouvée.
T'agenouillant devant ma tombe, tu cries, tu hurles et gesticules,
"Relève toi, belle princesse, ne fait plus couler tes larmes sur tes lèvres légères,
Ni ta douleur sur le marbre noir de mon tombeau. Je suis là, devant toi."

L'ange lève la tête, sa chevelure blonde froissant les feuilles,
"Ma pure, sèche tes larmes" dit l'âme trouble qui s'élève devant elle.

L'ange veut l'embrasser, la serrer contre son corps brûlant,
Mais cette âme glacée est immatérielle, rien ne peut la toucher,
"Une succube qui aime une ange, il n'y a rien de plus étrange,
Mais peu importe les entités, rien ne pourra nous séparer."

L'ange pleure. Allongée sur la tombe de sa bien-aimée,
Caresse le marbre sombre et glacé, l'illuminant de sa
Douce chaleur et puissante clarté.

"Ma belle, je dois à présent te laisser, douce princesse,
Pense à l'amour que j'ai pour toi, mais que je ne peux te donner,
Je serais à jamais à tes côtés, te veillant sans cesse,
Même si par leurs lois, il m'est interdit de t'aimer"